Histoire administrative / notice biographique : Au terme de ses études à l'École des beaux-arts de Québec, Edmund Alleyn [né à Québec en 1931, dans la communauté anglo-irlandaise] s'installe à Paris, en 1955, où il résidera jusqu'en 1970. Durant ces années, sa pratique est essentiellement non-figurative liant signes et symboles à une belle maîtrise de la matière et de la couleur. Au cours des années '60, alors associé au groupe de la Figuration Narrative, au côté d'artistes comme Monory, Rancillac, Télémaque, Bury et Erro, pour ne nommer que ceux-là, un mouvement qui à la fois prenait position face au phénomène Pop et tentait d'apporter une réponse à certains problèmes posés dans le cadre de l'École de Paris, il abandonne la peinture abstraite, pour aborder des problématiques davantage associées à des préoccupations d'ordre identitaire, de même qu'à des questionnements sur l'homme et son environnement. C'est d'abord, une suite de tableaux inspirés de la mythologie amérindienne, puis une série d'œuvres dans lesquelles il réfléchit à la place de l'homme dans l'univers contemporain, les stéréotypes, la robotisation, le monde de la télécommunication, etc. Ensuite c'est l'aventure de l'«Introscaphe», une sculpture habitacle plurisensorielle, un des premiers dispositifs multimédias produits dans le monde, qui va connaître un très grand succès lors de sa présentation au Musée d'art moderne de Paris en 1970. Après son retour au Québec, en 1971, Alleyn renoue avec la pratique de la peinture à nouveau par le bais de la quête identitaire. Les six tableaux de la Suite québécoise qui composent l'exposition Une belle fin de journée en 1974, mettent davantage en exergue la distanciation entre l'univers de l'art et celui du «monde ordinaire», dont les préoccupations sont davantage influencées par les diktats de la société de consommation. Dans la seconde moitié des années 1980, Alleyn réalise une suite de grands tableaux figuratifs énigmatiques de couleur indigo, dévoilés lors de l'exposition Edmund Alleyn. Indigo, à Montréal, en 1990. Durant les derniers quinze ans de sa vie, Edmund Alleyn a tenu un discours cohérent sur la situation des artistes et leurs rapports aux structures sociales, politiques et culturelles, son art demeurant toujours axé sur une démarche profondément humaniste. Le Musée d'art de Joliette présente en 1996, une exposition à caractère rétrospectif, Edmund Alleyn. Les horizons d'attente, qui sera aussi montrée au Musée du Québec l'année suivante. Parmi les expositions les plus importantes auxquelles Edmund Alleyn a participé, mentionnons : les Biennales canadiennes (1957, 1963 et 1965), le Salon des Réalités Nouvelles (Musée d'art Moderne de Paris, 1958, 1959, 1964, 1964, 1965 et 1966), les Biennales de Sao Paulo au Brésil (1959) et de Venise (1960) et le Concours Guggenheim (1958 et 1960). |